Nous avons récemment été sollicités pour traduire en français une consultation juridique de common law d’une dizaine de pages, portant sur la validité d’un contrat de prêt dans le cadre d’un contentieux impliquant une entreprise internationale.
Une analyse fondée sur le droit de Singapour
La consultation était rédigée par des avocats singapouriens et portait sur :
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les conditions de formation du contrat en common law (offre, acceptation, intention de s’engager, et contrepartie),
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et sur la prescription applicable au litige, à la lumière des règles de conflit de lois permettant de désigner le droit singapourien comme loi applicable.
Le cœur de la réflexion portait sur la possibilité que l’action en justice soit prescrite (time-barred), avec une analyse du droit positif singapourien en la matière.
Traduire sans transposer : un exercice d’équilibriste
Ce type de traduction nécessite une excellente maîtrise de la common law et de ses spécificités lexicales, mais aussi une vigilance terminologique, notamment pour éviter les pièges du “faux ami” en matière contractuelle.
Il faut également traduire sans interpréter, et rester fidèle au raisonnement des juristes d’origine tout en rendant le propos intelligible pour un lecteur francophone ancré dans le droit civil.
📌 Quelques équivalents-clés rencontrés dans ce projet
(traduction contextuelle uniquement) :
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consideration → contrepartie
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corporate purpose → objet social
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time-barred claim → action prescrite
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conflict of law provisions → règles de conflits de loi
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public policy → ordre public